Les leçons de l'expérience du mouvement autonome italien face au populisme du Mouvement 5 étoiles

Info’aut | Une chose sur laquelle il faut être absolument clair, c’est qu’il n’existe pas de « populisme de gauche » et de « populisme de droite ». Le populisme, c’est un bloc et essayer de le plier dans un sens ou dans l’autre en distinguant par exemple d’un côté le « bon » populisme de Bernie Sanders et de Podemos, et de l’autre le « méchant » populisme du FN et de Trump, ça ne mène nulle part. Prendre le populisme comme un bloc implique de ne pas tenter d’être à la tête de ce phénomène, mais de considérer le populisme comme un tout qu’il faut casser. Pour ce faire, il faut arriver à comprendre sur quels registres de langage il se base, quels besoins il exprime, quels antagonismes – effectivement mystifiés, on est d’accord – il fait surgir dans la société. 
Il faut comprendre en quoi le populisme est significatif dans la vision du monde d’une partie des classes subalternes et populaires d’aujourd’hui, pour arriver à créer des fractures là-dedans et casser ce bloc. Mais surtout pas dans un sens de gauche ou de droite ! Ce qu’il y a de plus intéressant dans le populisme, c’est justement qu’il dépasse la dichotomie droite/gauche. Alors, quand j’entends des militants et des gauchistes qui disent qu’ils veulent « retrouver leurs repères » et pleurent sur la mort du duo politique éternel droite/gauche, c’est consternant.

Read More
Le mouvement social insurrectionnel, dernier rempart contre l’extrême droite

On ne défera pas l'extrême droite dans les urnes. Le mouvement des gilets jaunes, consciemment ou non, travaille de toute son ardeur à défaire la possibilité de l'extrême droite, à inventer la seule alternative possible à la brune dérivation de la douleur - que la colère s'exprime, soit active, et nous rende enfin sujets.

Read More