Phénomène de saturation de l’ensemble des canaux médiatiques, la mort de Johnny présente la rare particularité d’avoir été anticipée par deux chansons (Eric la Blanche, La Mort à Johnny, 2006; les Fatals Picards, Le jour de la mort de Johnny, 2009), qui soulignent le caractère prévisible d’une exploitation opportuniste de l’émotion populaire, sous la forme d’un deuil collectif imposé à la nation toute entière.
Read MoreÇa avait commencé le jour d’avant. J’avais vu passer une déclaration de Françoise Nyssen, mon éditrice, une personne que je connais depuis plus de ving-cinq ans, qui disait qu’il serait bon de rendre un hommage national à Jean d’Ormesson et à Johnny Hallyday. Sur le coup, j’ai cru que ça devait être un hommage conjoint, dans la même fournée, pour ainsi dire, et j’ai pensé, — qu’elle me pardonne — qu’elle déraillait. Et bon, vous savez comme c’est, il y a plein de choses qui se passent en l’espace d’une heure, j’ai oublié cette déclaration, j’avais d’autres choses à faire.
Read MoreOn se demande parfois à quoi riment les morts. A peine disparu, voilà que Jean d'Ormesson sert de podium-paillasson à Nicolas Sarkozy qui, profitant de l'aubaine d'un d'hommage à chaud, se goberge de ce que l'écrivain académicien, "grand ami des femmes, n'a pas hésité à s'insurger contre cette idée folle qui consistait à vouloir charcuter le Français [sic] sous prétexte d'égalitarisme et il aura livré son dernier combat en défendant la langue de Molière contre la revanche des Précieuses Ridicules."
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