Sortir du manichéisme et voir avec ses deux yeux, par Martine Storti

Une manifestation du MLF en 1979 à Paris. Devant la banderole, Martine Storti, et, derrière, Sophie Chauveau, Luce Irigaray, Simone Iff, Huguette Bourchardeau et Maya Surduts / Crédit : Janie Gras.

Une manifestation du MLF en 1979 à Paris. Devant la banderole, Martine Storti, et, derrière, Sophie Chauveau, Luce Irigaray, Simone Iff, Huguette Bourchardeau et Maya Surduts / Crédit : Janie Gras.

Sortir du manichéisme et voir avec ses deux yeux, extrait de l’Avant-propos de son livre Sortir du manichéisme (Editions Michel de Maule) Mars 2016 : 

« Je finissais ce livre début janvier, quand des informations arrivèrent d’Allemagne: la nuit de la Saint-Sylvestre, des centaines d’hommes, la plupart d’origine maghrébine, se livrèrent à des agressions sexuelles (attouchements et viols) contre des centaines de femmes, principalement dans le quartier de la gare de Cologne, mais aussi dans d’autres villes allemandes.

Les informations, chaque jour plus nombreuses et précises, me plongèrent dans un mélange de stupéfaction, d’étonnement et de colère. Peu à peu, grâce aux témoignages des victimes, se dessina en effet une scène assez terrible: celle d’une chasse aux femmes, devenues des proies à attaquer, à attraper, à soumettre.

Je fus hélas moins étonnée par la tournure que prirent rapidement les débats et polémiques, en particulier sur la scène française. Hélas, car une fois de plus, l’événement, pourtant sidérant, fut rapidement intégré à une grille de lecture préétablie.

Pour les un-es, il fallait vite le banaliser, en affirmant que les violences sexuelles contre les femmes étaient le fait d’hommes de tous temps, de tous pays, de toutes cultures et de toutes religions. Telle était la manœuvre : mettre un signe égal entre tout pour échapper à l’opprobre suprême, le racisme, et ne pas faire le jeu de l’extrême droite, des opposants à l’immigration, des tenants du choc des civilisations et des cultures.

Pour d’autres, il s’agissait bien de s’autoriser de cette chasse aux femmes pour faire la chasse aux immigrés, aux réfugiés, aux arabes, aux musulmans, tous mis dans le même sac, tandis que des antiféministes affirmés, des opposants constants à l’émancipation des femmes s’affichaient dans l’instant en apôtres de leur liberté.

Dans l’achèvement de ce livre, j’étais donc rattrapée par ce qui m’avait décidé à le commencer, après les attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher.

Ce qui était déjà difficile à supporter avant ce tragique épisode – la correspondance à la fois inversée et exclusive d’opinions - l’était encore plus après. Alors que depuis quelques années tourne en boucle l’exhortation de Charles Péguy « Il faut voir ce que l’on voit et dire ce que l’on voit », j’ai plutôt l’impression que chacun ne voit que ce qui l’arrange, devenant ainsi aveugle ou sourd au reste. D’où ces intimidations, ces interdictions, ces injonctions à être d’un camp ou d’un autre, plutôt d’un clan ou d’un autre. D’où aussi ce désagréable sentiment d’être coincée, prise en otage.

L’air du temps est à l’inconditionnalité, il faut penser blanc ou noir, être pour ou contre, absolument, sans nuance. L’exigence de Péguy, qui devrait être la marque d’une lucidité et d’une libération, se transforme en asservissement.

Il faut donc dire non pour respirer. Dire non à ceux qui ne voient que l’antisémitisme ou que l’islamophobie, les uns et les autres nous obligeant à mesurer lequel est le plus développé et le plus dangereux.

Dire non à ceux qui ne voient dans les « issus de l’immigration », surtout s’ils sont jeunes, que menaces contre l’identité française et la France elle-même et à ceux qui ne les regardent que comme des « dominés », des « victimes », donc à jamais intouchables et même irresponsables. Dire non à ceux qui rangent toute critique de l’islam dans l’islamophobie, et à ceux qui rendent complice du terrorisme quiconque ne fait pas de tous les musulmans des fanatiques islamistes. Dire non à ceux qui jugent que l’antiracisme est pire que le racisme et à ceux qui sont aveugles à la part d’identitaire et de communautarisme que comprend l’antiracisme.

Dire non aussi à ceux qui transforment les femmes en marquage d’une identité, nationale ou religieuse, ou qui nient, par idéologie, l’historicité de leur émancipation.

Après les attentats de novembre -sinistre année 2015 - qui tuèrent 130 personnes et en blessèrent des centaines d’autres, une fois la sidération dépassée et les hommages rendus, chacun ou presque retourna dans sa case du « je vous l’avais bien dit »: les uns virent dans l’horreur la confirmation de leur dénonciation de l’islam, d’autres poursuivirent, sans ciller, leur procès de l’islamophobie et des engagements militaires de la France et plus largement de l’Occident… Je ne me désole pas des désaccords, ils sont une composante et une condition de la démocratie. C’est leur caractère systématique, aux contenus attendus, qui suscite agacement et tristesse.

Ce fonctionnement est à l’œuvre sur bien des enjeux, avec des oppositions dogmatiques, et souvent des manipulations, il met en scène des confusions systématiquement entretenues, ce qui, par exemple, transforme tout défenseur du libéralisme culturel en acteur de la financiarisation du monde et de l’écrasement des prolétaires autochtones.

Ou encore fait du féminisme tantôt l’autre nom de l’impérialisme occidental et du néocolonialisme, tantôt l’une des composantes de l’horreur sociétale, responsable de l’abandon du peuple et de la montée du Front national.

Les affrontements identitaires se succèdent, où sont brandies la peur de la différence – de religions, de cultures -, comme s’il y avait un ordre naturel de l’autochtonie et de l’identité nationale, et, souvent par les mêmes, la peur de l’indifférenciation -de sexe ou de genre-, comme s’il y avait là encore un ordre naturel intangible.

Haro sur les analyses nuancées, les tentatives pour s’emparer de la complexité. C’est que l’heure est au spectacle, qui veut des gagnants et des perdants, du simpliste et du choc, du sarcasme, de l’outrance.

Nous étouffons de la lutte menée par quelques-uns -en fait quelques types plutôt âgés- pour conquérir une surface médiatique, voire une position hégémonique et, une fois celle-ci établie, pour la conserver, ce qui exige un travail à plein temps et une capacité remarquable à dépasser les contradictions : dénoncer le consumérisme des bobos tout en se vautrant dans la marchandisation médiatique, se dire de gauche, la vraie, en dévidant des analyses qui méritent le qualificatif d’extrême droite, déplorer la défaite de la pensée et l’effacement de la culture en étant un quasi permanent du champ audiovisuel, quelle que soit sa forme, débats politiques, commentaires de l’écume des jours, divan sur lequel on s’allonge, séquence de variétés pourtant méprisée la veille, relevant de cet entertainment jugé si nocif pour les élèves d’une école en perdition…

Le nulla dies sine linea d’Emile Zola a été troqué par quelques essayistes en vue pour un nulla dies sine media bien plus profitable, d’autant qu’il permet d’être l’acteur principal du spectacle dénoncé! […]

Le sentiment de solitude de celles et ceux qui n’ont pas envie de faire droit à ce spectacle et aux tonitruances qu’il exige est immense. Il faut à la fois revendiquer cette solitude, et en même temps douter qu’elle soit si grande: ne sommes-nous pas nombreux à nous sentir seuls? C’est une force.

Telle est ma certitude: nombreux sont aujourd’hui ceux qui sont fatigués des impasses que d’aucuns voudraient nous contraindre à emprunter. Il faut donc aller voir de près quelques-unes des propositions qui nous sont faites en brouillard et brouillages, mieux les connaître pour mieux les mettre à distance. Dans ce livre on verra donc notamment l’intégrisme laïque aussi détestable que le religieux, alors que la laïcité est une belle et bonne idée, Alain Finkielkraut et Renaud Camus se faire du copié-collé, Eric Zemmour scénariser Jean-Claude Michéa, des gauchistes et des autoproclamées féministes donner quitus à l’enfermement communautaire… Mais aussi quelques propositions d’autres chemins. »

ENTRETIEN 2 MAI 2016 POUR 50/50 MAGAZINE

Quelles étaient vos motivations pour écrire le livre ? Trop d’incohérences dans le circuit médiatique et les amalgames en tout genre ?

Ecrire ce livre est devenue une nécessité pour moi après les attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et contre l’Hyper Cacher. Avec les manifestations en réponse à ces attentats, on a parlé d’un «esprit du 11 janvier».

Le 11 janvier, des millions de femmes et d’hommes avaient exprimé certes un refus du terrorisme, de l’intégrisme islamique, de la barbarie. Mais elles exprimaient plus qu’un refus, elles exprimaient un besoin et même une exigence de solutions, avec la conscience que celles-ci ne passaient pas par des oppositions sans cesse réactivées mais par la mise en commun et en œuvre de principes politiques, par-delà des religions, les couleurs de peau, les origines. Il fallait retrouver l’action politique, pour construire quelque chose.

Très vite, cependant, on est revenu, redescendu, pourrais-je dire, à une juxtaposition de points de vue, chacun voyant, dans ce qui venait d’arriver, d’abord et avant tout la confirmation d’une grille de lecture qui était déjà là avant. Et même un durcissement d’analyses toutes prêtes, ne regardant que ce qui confortait les dites analyses.

Qu’en est-il des personnes qui veulent voir avec leurs deux yeux ? Qu’en est-il des personnes qui sont fatiguées d’un certain spectacle, théâtre médiatique, répétitif, binaire ? Ces personnes peuvent éprouver un sentiment de grande solitude. Or elles ne sont pas seules, elles sont même, j’en ai la certitude, fort nombreuses. Fort nombreuses à vouloir respirer, à vouloir sortir du manichéisme.

L’actualité en France et dans le monde est aujourd’hui tragique (multiplication des actes de terrorisme, millions de réfugié-e-s sur les mers et les routes, précarisation économique, pressions communautaires,…). Vouloir n’être que dans le juste milieu, n’est-ce pas d’une certaine façon de refuser le débat et de favoriser les passages à l’acte ?

Je ne me situe pas du tout dans «un juste milieu». Je tente, dans ce livre, de sortir des brouillages délibérément entretenus par certains courants idéologiques, je m’efforce de montrer ce qu’il faut, à mon sens, mettre à distance et même refuser. Je décris des impasses, qui empêchent le débat, précisément, à coups d’intimidations, mais surtout qui entravent la saisie de la complexité de la situation dans laquelle nous sommes actuellement.

Ces impasses sont nombreuses, proposées par des camps idéologiques et politiques en apparence opposés mais qui en fait fonctionnent de la même manière.

Je souligne, par exemple, l’impasse des enfermements dans l’identité, des assignations à résidence identitaire que l’on trouve autant à l’extrême droite, par exemple au Front national, chez un Renaud Camus mais tout autant du côté du parti des Indigènes de la République.

Malheureusement cette approche du réel par le prisme de l’identité, puis par son versant idéologique puisqu’on est passé, en 30 ans, de l’identité à l’identitaire, gagne du terrain, comme l’attestent les multiples livres, débats et rengaines autour de l’identité.

Gagne aussi du terrain une vision quasi ethnique de l’identité française, à tout le moins une vision figée de cette identité, dans laquelle l’hérédité, les ancêtres, le passé historique tiennent une place centrale, ce qui nous ramène hélas aux conceptions en vigueur par exemple à la fin du XIXe siècle et reprises plus tard, dans les années 30.

En découle l’impasse des affrontements identitaires, dans lesquels, pour ne prendre que cet exemple, l’émancipation des femmes occupe une place centrale. Mais du même coup, au lieu de la considérer comme un enjeu politique, démocratique, cette émancipation est trop souvent rabattue sur de l’identitaire. Ainsi est-elle doublement occidentalisée : par les un-e-s qui affirment que l’égalité entre les femmes et les hommes est constitutive de l’identité française ou européenne ou occidentale ; et par d’autres qui affirment que le féminisme est l’autre nom du néocolonialisme, et de l’impérialisme occidental, voire du racisme. Et qui ce faisant communautarisent l’antiracisme, et accusent de «traîtrise» à leur communauté des femmes qui, de religion ou de culture musulmane, refusent par exemple de porter le voile.

Dans de telles perspectives sont gommés, barrés deux points essentiels : l’historicité de l’émancipation des femmes, c’est-à-dire le fait qu’elle est, non pas une donnée de l’Occident mais une conquête, le fruit de longues et de difficiles luttes. Autre enjeu barré : l’universalité des droits des femmes et de leur émancipation.

Vous avez fait le choix de construire votre livre autour de personnalités médiatiques, en laissant de côté des femmes et des hommes de terrain. Pour «sortir du manichéisme», ne serait-il pas bon de transcender autant les frontières nationales qu’intranationales, comme celles bien réelles entre certaines banlieues ?

«Les personnalités médiatiques» ont du pouvoir. Comme elles passent en boucle dans les médias, qu’elles sont interrogées sur tous les sujets, leurs livres se vendent à des dizaines de milliers, voire à des centaines de milliers d’exemplaires. Ainsi dessinent-elles, produisent-elles un air du temps, répétant de médias en médias, les mêmes choses ; elles entretiennent un spectacle fait d’oppositions binaires, elles empêchent de voir avec les deux yeux. J’ajoute qu’elles ont des effets de « terrain », qu’elles confortent, légitiment des opinions.

Quand des racistes entendent à la télé par exemple, un Eric Zemmour marteler qu’il y a trop d’immigré-e-s, trop d’arabes, trop de musulman-ne-s, mettre un signe égal entre musulman-ne-s et islamistes, voire terroristes, ils sont confortés dans leurs opinions et même ils en deviennent fiers !

Prendre au sérieux le discours des vedettes médiatiques, montrer que certaines embrouillent tout, qu’elles nous égarent et nous aveuglent est un travail «de terrain», de terrain intellectuel, idéologique et politique.

Quand des opposants aux ABCD de l’égalité, ce programme qui visait à développer l’égalité entre les filles et les garçons à l’école ont entendu un Alain Finkielkraut répéter que les dits ABCD visaient à «remodeler l’humanité», voire à annuler la différence des sexes, vieille rengaine contre le féminisme, croyez-moi, les effets de terrain ne sont pas négligeables. Ils le sont tellement peu d’ailleurs que le gouvernement a mis les dits ABCD dans un tiroir !

Et puisque que vous parlez de dépasser les frontières, eh bien dans certains cas, certaines frontières en effet, je parle de frontières idéologiques, sont mises entre parenthèses : dans cet épisode des ABCD on a vu s’allier familles catholiques et familles musulmanes, en défense des stéréotypes sexistes et de la famille patriarcale.

Pourquoi aussi ce livre ne replace-t-il pas ces batailles dans le contexte de l’économie politique actuelle avec un néolibéralisme global anti femmes, débridé qui prône l’austérité et l’identité sécuritaire, dont vous parlez dans le livre ?

Je ne pense pas que tous les problèmes du monde d’aujourd’hui et notamment toutes les oppressions et les discriminations subies par les femmes sont solubles dans la critique du néolibéralisme. Mettre en cause son cynisme, les inégalités qu’il génère, la marchandisation de tout et de tous qu’il produit est nécessaire. Mais doit-on considérer le néolibéralisme comme la seule clef d’explication ? Non. Une telle perspective est trop simple, simpliste même. L’oppression des femmes est-elle née avec le néolibéralisme ? Non.

J’ajoute que dans les brouillages que je mets à distance, figure l’amalgame pratiqué par certains, par ex Jean-Claude Michéa ou Eric Zemmour, entre libéralisme économique, libéralisme politique et libéralisme culturel. Je refuse de mettre un signe égal entre les trois. Le libéralisme politique est précieux, il fonde l’État de droit, la séparation des pouvoirs, les libertés individuelles. Et s’il n’est pas toujours satisfaisant, ou plutôt, si sa mise en œuvre laisse souvent à désirer, il n’en est pas moins un outil contre les totalitarismes.

Quant au libéralisme culturel, ou sociétal, pour reprendre un adjectif à la mode, il désigne notamment ce pour quoi des générations de femmes et de féministes se sont battues et se battent encore : des droits dans des domaines très longtemps exclus du politique, y compris à gauche et à l’extrême gauche, comme la maîtrise de son corps, la lutte contre les violences, l’organisation de la famille, le sexisme…

Vos propos qui rejettent les arguments exprimés en 2006 dans les Nouvelles questions féministes sur la montée des intégristes religieux américains paraissent perpétuer les amalgames qui valorisent la notion des bons contre les méchants. L’intégrisme américain est réel et utilise tous les moyens pour contrôler la vie des femmes, y compris l’incarcération de femmes pour des fausses couches. Vous semblez le nier pour mieux faire ressortir le traitement des femmes en Iran. Pourquoi opposer ces deux réalités?

Je n’oppose pas ces deux réalités, bien au contraire, j’affirme qu’elles existent en même temps et qu’il faut les dénoncer en même temps. Il n’est pas possible de dénoncer la montée d’un intégrisme chrétien américain, qui est réel, au nom d’une critique de l’impérialisme occidental, et se taire sur l’intégrisme religieux islamique. Ou d’affirmer qu’il ne serait que la conséquence du dit impérialisme de l’Occident.

C’est un fonctionnement politico-idéologique bien connu, qui était à l’œuvre par exemple au temps de la guerre froide : ceux qui critiquaient l’URSS étaient renvoyés par les pro-soviétiques à la situation aux Etats-Unis et à la politique étrangère américaine.

Ce mécanisme est à l’œuvre aujourd’hui sur bien des enjeux et en particulier sur celui de la montée des intégrismes religieux et de ses effets pour les femmes.

Le fondamentalisme religieux d’un Bush doit-il être davantage dénoncé que l’intégrisme islamiste ? Je ne le crois pas. Et même, pour aggraver mon cas, je trouve qu’actuellement l’intégrisme islamiste est bien pire : ce n’est quand même pas aux Etats-Unis qu’aujourd’hui des femmes sont violées, assassinées, vendues comme esclaves mais dans des territoires contrôlés par l’ «Etat islamique» !

Mais pour ma part j’ai surtout envie d’insister sur ce qui se joue de semblable, de commun, dans les luttes des femmes pour la double conquête de l’égalité et de la liberté ; c’est toujours ce qui m’a frappée dans mes rencontres avec des femmes d’autres pays et d’autres cultures, qu’il s’agisse d’Iraniennes ou de Tunisiennes, d’Afghanes ou de Maliennes, d’Egyptiennes ou d’Indiennes, pour ne citer que ces exemples : dès lors qu’un désir d’égalité et de liberté nous anime se déploient la proximité, la compréhension réciproque, comme autant d’effets de ce désir et surtout de la décision de s’engager, chacune avec son chemin, dans sa réalisation.

Propos recueillis par Annie Sugier et Brigitte Marti 50-50 magazine

Martine Storti, Sortir du manichéisme, éditions Michel de Maule, mars 2016.