Rue Ordener, rue Labat … découvrir Sarah Kofman

Née en 1934 à Paris de parents polonais immigrés en 1929, traquée avec sa famille pendant la guerre par la police de Vichy et la Gestapo, Sarah Kofman fut cachée de fin 1942 à août 1944, après l’arrestation de son père, le rabbin Bereck Kofman raflé en juillet 1942 et assassiné à Auschwitz. Rue Ordener Rue Labat, récit sans grands mots et d’une grande pudeur, publié en 1994 aux éditions Galilée, est l’unique texte autobiographique de la philosophe qui se suicida en octobre de la même année, quelques mois après la parution de ce livre.

Rosarium, sous le soleil noir de la mélancolie petite bourgeoise avec Elsa & Johanna

De Georges Perec à Michel Houellebecq existe un lien de la contamination des choses, de leur envahissement depuis les années 60, avec la lente désagrégation de la famille nucléaire. Ces effets historiquement contaminants sur la dépression du couple de la petite bourgeoisie sont au coeur des photographies d'Elsa & Johanna, où tout fait spectacle et œuvre dans une déréliction assumée.

Ezra Nahmad : figures et récits d'exil

Ezra Nahmad décrit des figures et des récits d'exil, entre immigration, exode, cosmopolitisme et mondialisation. La fragilité et la férocité du sentiment d'attachement, les pulsions contre l'enfermement, le désir de fuite. La disparité de ces vécus dans un territoire confiné.

Le carton aux oiseaux de Diana Beltrán Herrera

Diana Beltrán Herrera est une artiste colombienne qui réalise des oiseaux de papier, sculptures délicates et polychromes qu’elle découpe et agence, à partir de feuilles et autres cartons, pour former toute sorte de volatiles. Mais pas que …

Echapper à la grisaille du confino avec K-LONE et ses grooves de feignasse

K-LONE a l’habitude de composer de la dance intelligente. Mais là, il a voulu échapper aux rigueurs d’un hiver confiné qui n’en finit plus. D’où ce projet Cape Cira, au groove consistant et en douceur qui enveloppe et berce. Un disque de bord de mer qui fait des vagues à l’ourlet du tapis du salon.

Brian Auger, de la trinité à l'oubli express, un swing de folie

Comme disaient si bien les Beastie Boys : “ Ceux qui négligent les plaisirs évidents de l'Oblivion Express de Brian Auger le font à leurs risques et périls". Le légendaire Brian Auger, premier acid jazzman anglais, est de retour avec cette rétrospective de 50 ans de carrière en trois albums. Un must !

Le roman vu du sitcom, un grand gag de Laurent Rivelaygue

Détournement joyeux de sitcoms et hommage flamboyant au Belmondo du « Magnifique », au rythme d’une somptueuse mitrailleuse à zeugmas.

Au corps du poème, l'engagement avec Rim Battal

Une poésie charnelle, incisive et malicieuse, revendiquant ses droits même là où l’on ne s’y attend pas.

"Artificial Happiness Button", un coup de scalpel dans l'Amérique de Trump

Sûr que, du fond de son paradis, Gil Scott-Heron doit bien rigoler de trouver des condisciples post-mortem et qu’Amiri Baraka aussi y trouve son compte, puisque le groupe d'art, de poésie et de musique Heroes Are Gang Leaders a été créé pour l’honorer dès 2014. Jazzoetry grand style, qui plus est.

Les lumières vagabondes de Deborah Bay

A retrouver la magie première de la photographie, Deborah Bay transforme de simples objets en abstractions chatoyantes. Repartant des travaux d’Isaac Newton sur la décomposition de la lumière, le fameux traité d’optique inaugural, Traveling Light mixe photo et science.

Le libéralisme post-franquiste visité par le subtil Manuel Vasquez Montalban

Une plongée à contre-courant dans les sinuosités du pouvoir économique en Espagne à la chute du franquisme, en compagnie du privé le plus pénétrant, le plus gourmet et le plus désabusé du roman noir contemporain. Un grand roman.

Idir et Johnny Clegg, une improbable rencontre de Jean-Jacques Birgé

Le tête à tête improbable, c'est le film que j'ai réalisé en 1993, "Idir et Johnny Clegg a capella". une rencontre par satellite interposé, filmée en 1993 par Jean-Jacques Birgé, entre deux voix de la résistance émergées aux deux extrêmes géographiques de l’Afrique.

L'enchantement profond et subtil de “La Maison Indigène” de Claro

Une Maison pour les trouver tous et dans la beauté les lier : magie d’une enquête poétique à propos d’enquêtes politiques, familiales et littéraires.

Cenizas, des cendres sur le dancefloor du dernier Nicolas Jaar

Pas juste un nouvel et excellent album, un tournant musical. Rien n’a jamais été aussi proche d’un silence qui poursuit la musique. Génial!

Exister en nom propre avec Léonard Bourgois-Beaulieu

Adepte du Polaroïd comme base de son travail photographique, Léonard Bourgois-Beaulieu le triture, le gratte, le froisse, brisant ainsi le caractère, trop net, trop lisse, trop réaliste du modèle. Il offre ensuite ses tirages en voilant/dévoilant ses modèles, à démonter le processus rassurant de l’identification humaine.

Le bonheur confiné, par Kristina Makeeva

Pendant que certains masquent (c’est tout ce qu’ils savent faire…), d’autres envisagent, se dévisagent et finissent par se créer un univers qui, tenant compte du moment Covid-19, le démonte à force de créativité, en lui donnant d’autres aspects et de nouvelles finalités. Quart d’heure philo-photo. Bienvenue !

La (bonne) recette du jazz psyché-cool de Tom Misch et Yussef Dayes

Cocooning à la mode ? Pas que. Retour à un son qui dégage les oreilles et les bronches. Yes. Mais avant tout, une proposition de musique qui swingue et groove en mixant deux courants apparemment inconciliables : le jazz londonien actuel et le psychédélisme 60’s revu 2020. Et ça marche au-delà de toute attente, c’est What Kinda Music.

Scacco Matto et la physiologie du son de Lorenzo Senni

Producteur de trance et punk dans l’âme, Lorenzo Senni, italien de Rimini, sort son premier album chez WARP et pousse la logique des rave parties à bout, en réinventant les méthodes pour lui faire exprimer/retrouver un son étonnant - et l’aventure.

Le réalisme magique du Chas Chas de Luis Cobelo

Chas Chas : Le réalisme magique de l'Argentine est la suite du réalisme magique du premier livre de Luis Cobelo : Zurumbático. Le récit visuel de Chas Chas est basé sur Parque Chas, un quartier de Buenos Aires vu à travers les yeux ludiques et ô combien hallucinatoires de Cobelo. Super découverte, on vous raconte tout …

Le Havre sur la version avec Joseph Andras et D' de Kabal

La ville du Havre se racontant elle-même depuis sa fondation en 1517, en poésie, comme vous ne l’avez jamais entendue, par la magie de l’écriture et de la voix.