Quinze ans après, le Totemo Aimasho des Tenniscoats refait surface, bonheur !

Aux derniers jours de l’été ( le retour! ), écoutons un souffle folktronica diffus et nippon pour amortir la rentrée qui va s’avérer altérée. Mais bon, niveau son, ce retour après 15 ans sonne comme un zéphir propulsé par la chanteuse Saya et le multi-instrumentiste Takashi Ueno with a little help from Lawrence English.

"Pour cette édition spéciale du 15e anniversaire, j'ai passé du temps à revoir les enregistrements pour les remasteriser. Cette version est peut-être un peu plus fidèle à la dynamique de ces sessions. J'ai également passé quelques jours à examiner des documents d'archives qui n'étaient pas inclus dans les sessions originales de "Totemo Aimasho". À ma grande surprise, j'ai trouvé quelques versions démo de 'Cacoy', l'un de mes morceaux préférés de l'album, ainsi que quelques variations d'autres morceaux de l'album et quelques expériences non incluses dans l'album." - Lawrence English

Il serait tellement facile d'écrire "folktronica japonaise ambiante avec parfois des voix mignonnes" et d'en rester là. Mais franchement, une telle généralisation dédaigneuse ne sert pas ce merveilleux duo.

C'est un cliché, mais cet album n'aurait pu être réalisé qu'au Japon. Toujours à l'avant-garde de ce genre de fausse naïveté, la distance géographique permet au pays de mélanger l'ancien et le moderne comme personne d'autre, en y ajoutant une étrange mutation de l'Americana du début du 20ème siècle. Totemo Aimasho (qui se traduit approximativement par "rencontrons-nous beaucoup") rappelle le travail de Sohichiro Suzuki.

Depuis plusieurs années, son groupe World Standard fusionne le ragtime, le folk et l'électronique avec, encore une fois, cette indéfinissable aura de gentillesse qui n'est jamais étouffante, pour en faire quelque chose de tout à fait original. En fait, cet album ressemble le plus à l'un de ses autres projets parallèles : Ram's Home Family Love, où l'esthétique du dustbowl skiffle rencontre celle des one and noughts.

Depuis plusieurs années, son groupe World Standard fusionne le ragtime, le folk et l'électronique avec, encore une fois, cette indéfinissable aura de gentillesse qui n'est jamais étouffante, pour en faire quelque chose de tout à fait original. En fait, cet album ressemble le plus à l'un de ses autres projets parallèles : Ram's Home Family Love, où l'esthétique du dustbowl skiffle rencontre celle des one and noughts.

Les Tenniscoats (la chanteuse Saya et le multi-instrumentiste Takashi Ueno) collaborent depuis plusieurs années avec divers avant-gardistes pour créer des mélanges exquis de guitares flottantes, de cuivres parpaillots et de voix de petites filles perdues. Les acoustiques au micro rapproché se frottent aux field recordings de Lawrence English sur des titres comme "Donna Donna" et "Hirei", tandis que les douces sonorités d'"Aurora Curtains" rappellent les tropes plus nord-européens du nu jazz et des lavis Enoesques.

Le tout est emballé dans une magnifique pochette qui renforce la réputation grandissante du label Room 40 pour un travail engagé qui s'intéresse autant à l'esthétique qu'au son.

Vous pouvez aussi écouter leurs expériences partagées avec les Pastels. C’est mon (l)avis et je le partage. Enjoy !

Jean-Pierre Simard, le 4/09/2023
Tenniscoats
- Totemo Aimasho - Room40