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" La Dette publique c'est mal" et autres bouffonneries ramenées à leur statut drolatique

Une salutaire bouffée d’antidote, aussi drôle que tragique, à la mise en coupe réglée du langage de la « grande économie » déclinée dans nos vies quotidiennes, au service d’une domination sans partage d’élites repues dont la boutonnière craque.

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Les fulgurances scripturales du Testament de “la fille morte” de Colette Thomas

Décrite ainsi par Antonin Artaud : “C’est le plus grand être de théâtre que la terre qui ne s’en fout pas mais en a peur ait eue, à voir sur ses propres vagues trembler de fureur, de fièvre, d’animosité ” ; Colette Thomas est l’autrice de ce seul titre paru en 1957 sous le pseudo de René. Amie/amante du poète, elle fut l’élève de Louis Jouvet et l’épouse d’Henri Thomas. La Fille morte ressort chez Prairial. Choc !

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Airoldi, au passage d'Apollon. Par Claro

Qui sait ce que cache une mort, une mort dite volontaire, par précipitation, chute, abandon ? Qui sait ce que la gravité, au sens propre, retire ou ajoute à un corps qui renonce au monde ? Quel sens donner au vide dans lequel se jette celui qui en connaît les noirs échos ? « […] nous n’écrivons jamais ce que nous voulons écrire, […] nous n’écrivons qu’un vague mystère qui nous échoie » : c’est par ces mots que Serge Airoldi nous invite à soulever un linceul, celui du chanteur Mike Brant, suicidé le 25 avril 1975 du haut du numéro 6 de la rue Erlinger.

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Koma Kapital de A. C. Hello

Koma Kapital est un texte composé des mouches des mots et des maux, des démons de ce démonde qui est le monde. Et que « les mouches avec nous » soit notre slogan parasympathique (appelé aussi « système vagal »), que « les mouches soient avec nous » soit notre vérité tsé-tsé, c’est ce qu’il faut reconnaître à notre époque du KOMA KAPITAL (à écrire en capitales, bien ÉVIDEMMENT).

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Avec le dernier grenadier du monde, Bakhtiar Ali

Je sus dès l’aube du premier jour qu’il avait fait de moi son prisonnier. Dans un palais, au milieu d’une forêt cachée. Il me dit qu’au-dehors s’était propagée une épidémie aussi mortelle que la peste. Lorsqu’il mentait, tous les oiseaux s’envolaient. C’était comme ça depuis l’enfance. Chaque fois qu’il mentait, une chose différente se produisait. Soit il pleuvait, soit les arbres tombaient, soit les oiseaux se mettaient à voler en bande au-dessus de nos têtes. J’étais prisonnier dans un grand palais. Il m’apporta beaucoup de livres et me dit de les lire. Je lui dis : “Laisse-moi sortir.” (Incipit, p. 5)

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Bouvard et Pécuchet s'invitent chez Annocque pour des idées mal reçues…

Ironique, jubilatoire et lumineux, véritable masterclass de second degré authentique, ce petit dictionnaire en clin d’œil malicieux à celui de Flaubert réjouira toutes les amatrices et amateurs de littérature contemporaine et de commentaire à son propos.

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Sang et stupre au lycée de Kathy Acker par Eric Darsan

Tragique et bordélique, drôle et terrifiant, aussi joyeusement dépressif dans le fond que jouissif et stimulant dans la forme, Sang et stupre au lycée de Kathy Acker, traduit de l’anglais par Claro et sorti aux éditions Laurence Viallet, est un puissant magma d’antimatière d’où émerge d’un constat accabl-ant/-é, par l'abus de substances, matières, manières, techniques textuelles, graphiques et sexuelles, en tous genres.

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Saigner avec Robert Sundance

Né en 1927 dans une réserve sioux, la vie de Robert Sundance sera faite de voyages en train, de cuites de plusieurs semaines, et de passages en prison. Dans les années 1960, « il passe 266 jours par an derrière les barreaux et est arrêté sans motif presque 500 fois ». C’est que la police de Los Angeles a besoin de faire du chiffre et embarque régulièrement les alcooliques pour ivresse sur la voie publique. Ce qui finira par donner lieu à « L’affaire Sundance » en 1977 qui permet de changer la loi et de considérer l’alcoolisme comme une maladie, et lui vaudra quelques tentatives de meurtres de la part de policiers mécontents.

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