Et si le steampunk était un reflet de la réalité? Igor Verny témoigne avec ses oiseaux

Genre littéraire en vogue depuis des années, le steampunk est arrivé aussi au cinéma et dans les séries, balançant un reflet glauque à un monde covidisé de partout… Et si ces créatures hybrides d’ancien et de nouveau étaient les dernières manifestations d’un pouvoir politique qui, à force de référents biaisés, navigue de manière illusoire et préfère réprimer pour ne pas avoir à se poser de questions sur son approche ?

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Si les libellules et les oiseaux d'Igor Verny ont du mal à prendre leur envol, il leur faudra peut-être quelques giclées de WD-40 pour faire battre leurs ailes métalliques. L'artiste russe assemble des sculptures inspirées du steampunk qui sont entièrement articulées et peuvent être modelées en poses réalistes d'activités quotidiennes. Fusionnant l'organique et l'industriel, chaque insecte et animal poli est formé avec de la ferraille et d'autres objets mis au rebut.

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Avec ses recherches formelles Igor Verny pose un trouble : le double bind qui affiche plusieurs choses à la fois. D’une part l’ancien de la forme employée - et d’autre part son actualisation qui lui donne un goût de présent. Mais comme les deux sont intrinsèquement liés, le résultat prend à rebrousse-poil, comme ce que nous vivons actuellement à ne jamais savoir où nous en sommes, tout en restant dans un monde connu, où plutôt gardant les apparences du connu pour véhiculer ses miasmes. Et bien sûr, ça laisse rêveur.
Plus sur ses créations ici et

Jean-Pierre Simard
Les créatures steampunk d’Igor Verny

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