L'emploi du temps de rêve du professeur Blanquer

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Mais non, n'exagérons rien, restons-en au medium brother !
Nos enfants sont promis à une vie épouvantable.
Les boomers qui jouaient les cool dans les années 70 et ont voté après, une fois leur gourme jetée et leurs cheveux clairsemés, PS, Sarkozy, Macron ou Le Pen portent une responsabilité écrasante dans ce qui arrive aujourd'hui. Nous sommes les enfants du monde qu'ils ont créé et soutiennent encore à bout de bras en votant pour lui inébranlablement jusqu'à leur dernier souffle.
Après eux, le déluge.
Après eux, les jeunes.
Qu'ils se démerdent avec le monde que vous leur avez bâti.

*** Il serait juste d'ajouter que l'avenir entrevu, espéré et organisé pour nos enfants, collégiens, lycéens et étudiants, par un Blanquer, un phrénologue du vingt-et-unième siècle, technocrate du rectorat tordu, convaincu de la supériorité des neuro-sciences et du behaviorisme sur la pédagogie, et l'apprentissage de a réflexion personnelle, - quelqu'un a-t-il déjà appris quoi que ce soit dans la vie à l'aide de l'analyse d'un IRM du cerveau ? Il faudrait en prévenir Homère, les auteurs de la Bible, Parménide, Bouddha, Socrate et ¨Platon, Bach et Mozart; Michel-Ange et Picasso, Proust et Ronsard, des milliers de génies, de toutes les cultures, dans le monde entier, depuis des siècles - est aussi celui qu'il espère et qui est organisé pour les salariés, désormais obligés de rendre compte de leurs soirées, de leurs weekends, de leurs vacances, de leur temps libre (et donc perdu pour qui leur verse un salaire) à leurs employeurs du moment (puisqu'il leur faut dans le même temps intégrer l'idée que leur emploi ou leurs métiers ne sont plus que précaires, temporaires, menacés, sans intérêt réel, puisque remplaçables aisément), eh bien, cet avenir, c'est le même qui leur sera promis, à vie, dès qu'ils seront entrés sur mieux nommé que jamais "marché de l'emploi", parce qu'on n'aura jamais dû payer aussi cher de sa personne pour en trouver (et en garder) un. Même hors de l'école, ou de l'entreprise, plus tard, on doit être toujours à la merci, car chacun de nous n'est plus, au fond, qu'une petite entreprise tenue constamment au bord de la faillite.

Christian Perrot, le 19 juin 2020

PS : Et pour qu’on ne croie pas qu’il s’agit d’un faux ou d’un mauvais rêve, le tweet du Sénat :