Xavier Marmier a toujours rêvé de vivre dans une cabane perchée dans un arbre. Son rêve s’est réalisé lorsqu’il achète une forêt entre Cléron et Amondans en 2008. Aidé d’amis, il décide alors de construire une cabane avec l’autorisation à l’amiable du maire de l’époque. Mais en 2014, le nouveau maire lui propose de faire une demande de permis de construire qui lui sera finalement refusé. En 2017, la Mairie porte alors l’affaire en Justice pour exiger la destruction de sa maison alternative. Le 13 février, la cour de cassation rejette la requête de Xavier Marmier et confirme la condamnation d'appel... Cette magnifique maison dans les bois doit être détruite !

Le "conformatage" de tous, habitat et mode de vie en premier, et l'hostilité manifeste de la bourgeoisie française envers toute tentative de se loger par soi-même, confirmée par la décision du Sénat de punir d'amendes énormes (500 euros par jour) la vie sous une yourte, une tente, dans une cabane, une demeure construite de ses mains, quitte à ce que nous devenions plutôt SDF, à vivre et mourir dans les rues, sa haine de la ZAD qui l'a conduite à dépenser des fortunes et jeter des milliers de grenades sur ceux qui y avaient construit d'étonnantes cabanes, écrasées par des bulldozers protégés par 2000 gendarmes, en dit très long sur l'état réel de la démocratie en France. C'est un pays où on ne peut même pas construire son propre habitat (modeste, nous ne parlons pas de villas construites par des riches à coups de millions et de corruption des élus locaux dans des zones interdites à la construction - combien coûte une cabane, une yourte ? Quels sont leurs poids écologiques ? En quoi des habitats aussi impermanents peuvent-ils nuire à quoi que ce soit ?)

Ce soir, nous sommes tristes pour ceux qui ont imaginé et construit cette belle maison dans une forêt, qui ne gênait évidemment personne. Tous leurs très nombreux soutiens, dont le nôtre, n'auront servi à rien. Écraser, humilier, détruire les rêves de celles et ceux qui ont été capables de se construire tout seuls un modeste lieu de vie qui leur convienne, hors des structures étatiques, banques, entreprises de BTP, caciques locaux, est devenu une priorité politique pour ceux qui gouvernent, et ne peuvent accepter quoi que ce soit qui leur échappe.

TINA ! There is no alternative à ce système ! Sinon, destruction, ruine et prison. Voilà le message envoyé par ces nouvelles lois répressives et cette décision d'un tribunal.

L’Autre Quotidien

Le lien pour suivre au jour le jour le combat de Xavier Marmier : Cabane en danger
Le site sur les habitats alternatifs : Toits alternatifs

Interdiction de l'habitat alternatif ?