La ville écrite | perpétuellement ici

 

 

Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s’écartent,
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !

Baudelaire

Contre les lâchetés des ailleurs, contre la fuite en avant des herbes plus vertes, contre le courage fuyons des aventuriers, contre la splendeur des bateaux à voile, contre la folie magnifique des explorateurs enfoncés dans les forêts vierges, contre les coups de machettes à droite et à gauche qui inventent dans le nulle part des chemins droits vers les cités perdues — réclamons le droit aux combats à nos portes, le devoir de l’ici et maintenant qui réinventeront le monde, et d’abord celui-là qui sous nos pieds roule et nous conduit vers d’autres points de départ.

arnaud maïsetti - 22 janvier 2017

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